Pendant les 9 mois de grossesse, les femmes prennent le temps de préparer la chambre de bébé, de préparer ses affaires, etc. Elles ne ratent presque jamais les rendez-vous chez le médecin ou la sage-femme. Elles sont également nombreuses à suivre les cours de préparation à l’accouchement. Oui, mais beaucoup d’entre elles négligent aussi la psychothérapie dans leur programme de soins prénatals. Or, celle-ci peut être essentielle au bien-être de la future mère et de bébé. Pourquoi ?

Pour se préparer psychologiquement

La grossesse est une période heureuse pleine d’excitation. C’est vrai. Mais il ne faut pas aussi oublier que 15 à 20 % des femmes souffrent de troubles de santé mentale tels que la dépression et l’anxiété pendant la grossesse et la période post-partum. De ce fait, il est plus qu’important de se faire accompagner psychologiquement.
En effet, la maternité est un changement d’identité. Cette période de la vie d’une femme fait naître beaucoup de sentiments complexes. Si l’anticipation de la naissance d’un enfant suscite souvent des émotions positives, elle peut aussi amener la future mère à ressentir une ambivalence. Elle peut être déchirée entre vouloir son enfant et l’impression de perdre son indépendance. Elle peut également s’inquiéter de l’impact de la maternité sur son mariage, ses finances et ses amitiés.
La psychothérapie peut aider les futures mamans à soulager le stress que la grossesse engendre. Elles peuvent facilement exprimer leurs inquiétudes ou leurs angoisses à l’idée de devenir parent. Il est en effet important de noter que des études ont montré que lorsque les femmes souffrent de stress, d’anxiété et de dépression, cela affecte beaucoup leur état de santé en général. En effet, une exposition prolongée à des niveaux élevés de stress peut causer des problèmes de santé (tels que l’hypertension artérielle ou des maladies cardiaques) et peut augmenter les chances d’avoir un bébé prématuré. Il va sans dire que cela affecte aussi le développement du fœtus.

Pour se préparer physiquement

Outre les diverses techniques citées sur accouchement-naturel.com, la psychothérapie peut également aider les femmes enceintes à mieux se préparer physiquement à l’accouchement, et cela, à travers différentes méthodes :
– La psychoprophylaxie : cette méthode vise à réduire l’angoisse et l’anxiété durant la grossesse en relativisant l’accouchement. Elle permet aussi de diminuer les tensions pendant le travail et lors de l’accouchement. En apprenant à se détendre grâce aux exercices de respiration, la future mère peut maîtriser sa douleur, sans être obligée de recourir à la péridurale. La première séance de psychoprophylaxie doit avoir lieu au cours du septième mois de grossesse. Les cours peuvent se dérouler individuellement ou en petits groupes.
– La sophrologie : cette technique est connue pour ses pouvoirs relaxants. Elle consiste à maîtriser la respiration en vue de relâcher tous les muscles du corps et de chasser les angoisses. Elle est aussi basée sur la prise de conscience de toutes les parties du corps afin de gérer facilement la douleur au moment de l’accouchement. Les séances de sophrologie peuvent commencer au début du quatrième mois de grossesse. Quant à sa fréquence, 2 séances par mois peuvent suffire pour atteindre l’objectif visé.
– Le yoga : cette pratique a aussi toute sa place dans la préparation à l’accouchement et la gestion de la douleur. Grâce au travail musculaire effectué durant la séance, il sera plus facile de maîtriser les contractions pendant le travail. De plus, cela permet de se relaxer et de se détendre, que ce soit physiquement ou psychologiquement.