Dans certains pays à forte endémicité du paludisme, on assimile systématiquement la moindre fièvre à un accès palustre. Cependant, même accompagnée d’autres symptômes, une augmentation de la température corporelle peut être due à d’autres causes, dont l’insolation.

Des fièvres non paludéennes

Ce n’est que dernièrement que des campagnes IEC sont lancées pour faire comprendre aux gens que toute fièvre n’est pas systématiquement une manifestation du paludisme et que seul un test PCR permet de confirmer rapidement le diagnostic de cette maladie. La fiabilité du diagnostic permet d’ailleurs d’administrer les meilleurs traitements qui peuvent ainsi être très efficaces, puisque le paludisme est une des parasitoses les plus difficiles à combattre. Des souches du parasite Plasmodium falciparum sont en effet devenues résistantes aux médications à base de dérivés de quinine. C’est pourquoi les médicaments à base de chloroquine ne sont plus mis sur le marché, d’autant plus que ses effets secondaires sont plus importants que les bénéfices attendus de lors de l’utilisation, notamment au niveau des yeux.

Attention à l’insolation

Dans certaines régions d’altitude, la température hivernale peut baisser assez fortement en début et en fin de journée. Le froid conduit les gens à s’exposer au soleil, souvent de manière prolongée. Cependant, il est déconseillé de le faire, car on pense que la fièvre qu’on y récolte est souvent due au paludisme. Les symptômes et malaises qui en résultent sont d’ailleurs très proches : migraines, froid et frissons, température etc. En fait, ces manifestations dues à l’insolation ne sont pas les symptômes de la maladie infectieuse mais une réaction de l’organisme à la variation de la température, à laquelle s’ajoute souvent une déshydratation. Ce coup de chaleur se produit le plus généralement chez des personnes fragiles, très jeunes ou âgées, ou encore chez les individus qui ont un état de santé délicate, ou encore chez ceux qui vivent dans des conditions précaires d’hygiène et de nutrition.